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Pour un premier long-métrage d'animation, le breton Eric Summer s'en sort bien, voire très bien! Ballerina est un film franco-canadien qu'il réalise aux côtés d'Eric Warin.

Synopsis : En 1878, Félicie s'enfuit de son orphelinat à l'aide de son ami Victor et se retrouve à Paris. Elle décide d'intégrer l'Opéra de Paris en se faisant passer pour quelqu'un d'autre puisque son plus grand rêve est de devenir danseuse.  

Ballerina est une belle réussite du cinéma d'animation. Avec les voix françaises de Camille Cottin (elle devrait arrêter les doublages...) et Malik Bentalha, le film parvient à trouver un équilibre constant rendant le film divertissant et attrayant. Que ce soit au niveau de l'animation : on retrouve un mélange de l'animation de Ratatouille avec les anciens films Barbie, et le tout donne un ensemble très positif pour le film. Pendant cette période, c'est l'exposition universelle et la Tour Eiffel se construit petit à petit, on découvre alors des monuments de Paris et une ville assez propre à son époque, même si on aurait aimé découvrir un peu plus cette ville.

Les personnages sont bien travaillés et les chorégraphies (pour le peu qu'on voit) assez réussies.  C'est un film traitant de l'espoir, de la passion, de l'amour pour quelque chose qui nous anime, qui nous motive... Le scénario est assez banal des films du genre, mais c'est une formule qui fonctionne assez bien. Le film dévoile petit à petit chaque personnage, et également le pourquoi du comment : pourquoi veut-elle devenir danseuse? Qui est cette femme de ménage?

En bref, Ballerina est un excellent film d'animation divertissant et bien soigné avec des personnages simples mais efficaces et une animation peu technique mais compensant sur des détails comme les décors.

Et si vous vous retrouviez dans la situation de Samuel, profitant de la vie, et d'un coup, une femme débarque, vous laissant un bébé en vous disant que c'est le votre. Vous feriez quoi? Hugo Gélin réalise Demain tout commence, un remake d'un film mexicain ayant un concept similaire. 

C'est sans aucun doute le film français de l'année. Demain tout commence n'est pas vraiment une comédie dramatique, c'est plutôt une comédie mélodramatique. On passe par tout les sentiments, et c'est le point fort du film. La relation traitée entre les personnages est sublime, Omar Sy incarne cet homme confronté à une situation particulière, celle de s'occuper d'un enfant. Et il le fait avec brio, en jouant avec toutes les palettes possibles. S'il réussit à nous faire rire, pleurer, espérer, c'est également grâce à Gloria. Cette jeune actrice est d'un talent fou, laissant alors Omar Sy interpréter son personnage sans se soucier de l'épauler. La relation entre les deux personnages évolue petit à petit, d'abord d'une manière hilarante, puis petit à petit à travers une intrigue dramatique. Dramatique par l'apparition de Clémence Poésy, la mère.

On apprend dans ce film des informations qui prennent une tournure dramatique incroyable, rendant le film encore plus fort qu'il ne l'est déjà. Les retournements de situation, il y en a plusieurs : à la moitié du film, et puis à la toute fin. On se retrouve pris au piège face à eux. Malgré quelques longueurs, le film parvient à atteindre un très bon niveau. Les dialogues aident bien évidemment au bon déroulement et à l’intérêt qu'on y porte. Mention spéciale à la réalisation très soignée sur une voix-off transcendante d'Omar Sy.

En bref, Demain tout commence est la meilleure performance d'Omar Sy. Un film nous faisant passer par toutes les émotions d'une grande force.

Le réalisateur français Olivier Assayas réalise Personal Shopper, un thriller fantastique qui sème le doute...

Synopsis : Maureen est personal shopper pour une célébrité, elle peut également communiquer avec les esprits, ce qu'elle essaye de faire avec son jumeau décédé.

Si le film impressionne un minimum, c'est grâce à l'actrice principale. Mais un film ne repose pas sur une seule personne, et Kristen Stewart, malgré une performance assez réussie et une esthétique agréable, ne parvient pas à sauver ce film de son incompréhension globale. En effet, le film met en avant une femme ayant perdue son frère jumeau, à la recherche d'une trace de lui, d'un message qu'il lui enverrai d'en haut. En plus de cela, elle cumule un travail pour une célébrité. Malheureusement, le film est très mauvais dans sa manière de concilier les deux aspects : la mode et la vie après la mort.

Si ce mélange est mortel, ne parlons pas de ce scénario tellement brouillon et qui s'éparpille d'une telle manière qu'on pourrait presque ne pas comprendre le film et ses évolutions. Le rendu visuel de ce qu'on pourrait appeler "esprits" est assez troublant, et c'est probablement ce qui donne un peu d'aplomb au film. Mais c'est la performance de Kristen Stewart qui donne le ton du film, et sans elle, on serait légèrement plongé dans un ennui profond. La discussion téléphonique est également réussie, mais au final, qui est-ce que s'est?...

En bref, Personal Shopper est mi-raté, mi-réussi. Si le film ne tient qu'à un fil, on devrait remercier Kristen Stewart d'être ce fil solide. 

Clint Eastwood, acteur de génie et réalisateur fabuleux. Tout comme son nouveau film biopic : Sully. 

Synopsis : En janvier 2009, un amerrissage a lieu sur le Hudson, mais qui étaient les pilotes? 

C'est pour ce genre de films qu'on aime le cinéma. Il faut avouer que faire un biopic n'est pas de tout repos, il y a certaines choses qu'on doit retrouver un minimum afin de créer une belle cohérence. Et ici, on se confronte à un film mettant en avant ce fameux amerrissage venant presque d'un miracle. En effet, on comprend dès le début, et surtout à la fin, à quel point il a été difficile de faire atterrir cet avion sur ce fleuve. Sully, le pilote, est incarné par un Tom Hanks majestueux. Il se fond à merveille dans ce rôle détaché et atteint mentalement par les événements. En effet, le film a une structure temporelle assez particulière : on voyage (quel jeu de mot...) à travers des flash-back, le présent, des rêves...etc. C'est cette complexité qui rend le film intéressant.

Sully met en avant le côté psychologique du drame. Comment s'en sortir après s'en être sorti? Et l'enquête à propos de l'événement est bien évidemment l'attraction principale du film. Cependant, Eastwood colle sur ses personnages (les enquêteurs) une étiquette de méchants, alors qu'ils accomplissaient simplement leur job. On ressent tout de même parfois des défauts de la 3D sur l'avion assez flagrant, même si en général, tout les plans sont bien construits et composés. On retrouve également une notion assez rare de nos jours puisqu'elle se retrouve confondue à travers les films fictifs de super-héros : être un héro. Et oui, les héros ne portent pas tous des capes, ils font également parti du quotidien, et c'est ce que démontre ce pilote chevronné qui a cru en lui jusqu'au bout en mettant en avant "le facteur humain" avant de s'intéresser "aux facteurs techniques". 

En bref, Sully est un excellent biopic de Clint Eastwood se démarquant grâce à une structure temporelle particulière et à un Sully attachant et sincère interprété par Tom Hanks. On retiendra bien-sûr d'autres films de ce réalisateur en priorité, mais c'est une réussite quand même.

Retrouvez ma critique de Star Wars : Rogue One sur un site de critiques.

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