• Retrouvez ma critique de Deadpool sur un site de critiques.

    http://www.addictedtoseries.com/2016/02/movie-deadpool-notre-critique.html#.VsCXYPLhDIU


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  • Joy

    Les femmes ont travaillé pour obtenir des droits, afin d'être égaux aux hommes. De nombreux films nous transmettent l'histoire d'une personne s'étant battu afin d'évoluer, afin de devenir quelqu'un de meilleur, comme par exemple les Suffragettes il y a peu de temps. Le film que David O.Russell décide de réaliser est intitulé Joy, il porte le nom de cette fameuse femme dont il traite.

    Joy

    Nous savons très bien qu'O.Russell aime travailler avec des acteurs dont il a l'habitude de tourner avec. C'est pour cela qu'il nous offre de nouveau (après Happiness Therapy ou bien American Hustle) un duo Jennifer Lawrence et Bradley Cooper. Edgar Ramirez et Robert de Niro font également parti de ce fabuleux biopic.

    Joy

     [La suite ne contient pas de spoilers]

     

    Joy, l'évolution d'une femme ayant dévoué la majeure partie de sa vie à sa famille. Un jour, elle a un déclic et elle veut devenir quelqu'un, ne plus rester dans la routine éternelle. Comment le simple projet d'un balai-serpillière auto-essorant va-t-il changer la vie de Joy Mangano?

    Cette oeuvre est divisée en deux parties. La première partie est racontée, parfois en voix-off par sa grand-mère afin de nous montrer quelle vie elle avait, quelle routine elle effectuait jour après jour. La seconde partie est simplement un genre de prise de conscience de la part de Joy, ainsi c'est elle que nous suivons intimement jusqu'à la fin du film. Ce n'est absolument pas linéaire, des flashback sont présents.

    David O.Russell est un réalisateur vraiment particulier, il est assez compliqué d'essayer de le comprendre. Mais on voit maintenant, qu'après un bon gros nombres de films se ressemblant un peu, qu'il est très proche de la réalité. Tout ce qu'il veut montrer à travers la caméra est cette réalité, peu importe qu'elle soit belle ou non. Mais la véritable particularité est l'importance immense du jeu d'acteur. Apparemment, certaines scènes auraient été improvisées par les acteurs. On a de la chance, puisque ces figurants sont tout bonnement exceptionnels. Jennifer Lawrence, malgré son jeune âge, impose un jeu parfait en incarnant une femme très mature. N'oublions pas le charisme parfait de Bradley Cooper qui s'impose également par sa simple présence même en jouant un rôle plutôt minimal. La relation à la caméra est également spécifique, à chaque fois qu'un personnage parle, on retrouve presque systématiquement la caméra sur lui. La manière de présenter les personnages est donc d'une simplicité étonnante mais efficace.

    Joy

    Mais c'est sa signature, et on la reconnait parfaitement. On retrouve quelques éléments de ses anciens films, je pensais notamment à Happiness Therapy durant tout le film. Le décor est par exemple totalement le même, l'entourage est semblable d'une manière où un aveugle pourrait le reconnaître. La relation familiale est un concept qu'il comprend mieux que les autres puisqu'il la représente à chaque fois de manière presque systématique. Famille = problème, c'est sa première devise. N'oublions pas un duo Jennifer-Bradley qui va ensemble à merveille encore une fois. Ils sont enfaîte tellement différent l'un de l'autre qu'ils se ressemblent. 

    Joy

    Ce que j'ai aimé le plus dans ce film est justement cette harmonie entre l'histoire dramatique et le côté humoristique. Sa famille, notamment la femme qui passe sa vie au lit à regarder des dramas est d'une profondeur partagée entre comique et triste. Robert de Niro apporte une belle touche d'humour tout en étant sérieux, et c'est ça qui fait le charme de cette comédie. Ce qui est vraiment étonnant est le fait que le film ressemble énormément à un téléfilm, et pourtant, on reste scotché devant du début à la fin en ayant envie d'être à sa place, et surtout, on s'identifie dans le personnage de Joy. 

    Joy

    Que dire du film?

    18/20 Simplement un film à voir (si vous supportez un film sans grande mise en scène). Mon premier coup de cœur de l'année même s'il est sorti de base en fin d'année 2015. Le jeu d'acteur impose un film parfait, et les morales qui s'en dégagent sont inspirantes. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Vous aimez la mer? Vous aimez le surf? Cette vague n'est pas celle que vous voudrez traverser : c'est la 5eme Vague. Le réalisateur du thriller britannique La Disparition d'Alice Creed J.Blakeson tire les ficelles glissantes de ce film. La somptueuse Chloé Grace Moretz, le frère de Logan Liev Schreiber, et puis le jeune Nick Robinson, plus récemment dans Jurassic Park font parti de cette science-fiction.

    La 5eme Vague

    [The night is dark and full of spoilers]

     

    Etant une adaptation de la trilogie écrite par Rick Yancey, cette première partie est plutôt...Réussie. Si ce film est bien inscrit dans le projet d'une trilogie, on peut dire qu'il peut facilement plaire à travers les différents éléments le composant. Nous pouvons adorer ce film si on le regarde sans aller plus loin, ce qui est totalement compréhensible, mais en ayant serait-ce qu'une petite partie d'esprit critique, il est compliqué de l'appeler réellement réussi. 

    La 5e Vague est clairement un genre de patchwork de films et de séries. Tout d'abord, on retrouve quelques aspects d'Independance Day à travers quelques scènes, notamment celle où Cassie et sa famille regardent le ciel en sortant de leur maison. C'est une copie presque parfaite de l'entourage, mais aussi une assez belle inspiration du vaisseau. Comment regarder cette scène où la route est remplie de voitures abandonnées sans penser à la fameuse marche périlleuse de The Walking Dead? Les différentes vagues, c'est à dire la coupure de courant générale, l'inondation, les tremblements de terres... Nous rappellent 2012, film catastrophe développé sur la théorie des Mayas. Mais ce qui m'a le plus étonné est de retrouver sans artifices un côté très Âmes Vagabondes. Ce film datant de 2013 nous montre un monde où les humains sont envahis par des âmes extérieures à la Terre, des âmes voulant exterminer les humains. La 5e Vague est pour moi presque une inspiration plagiée de ce film, les "Autres", comme ils sont appelés dans le film, se projettent dans les corps d'humains afin de prendre possession de notre planète.

    La 5eme Vague

    Mais plus loin qu'une simple copie, il a un train à prendre. En effet, les 3, voire 4 premières vagues sont passées de manière presque hautaine, comme s'il fallait réduire le boulot à effectuer. La scène d'exposition, ou plutôt "les" scènes d'expositions sont malgré tout efficaces. Je dis "les" parce que la réalisation nous montre dans un premier temps Cassie après l'apocalypse, et puis après un tir meurtrier sur un homme, elle est présentée avant l'apocalypse, et c'est ainsi qu'on découvre très rapidement les différentes vagues et sa vie.

    Une Chloë un peu tête à claques à certains moments dans son rôle, mais un jeu d'acteur qui se confirme. Elle a su dépasser le dramatique If I Stay et l'excellent Kick-Ass afin d'incarner un rôle totalement différent des films dans lesquels elle a pu jouer. 

    La 5eme Vague

    Le scénario est franchement simpliste au départ, à la limite du cliché de l'invasion extraterrestre ou de la survie. Mais il évolue grâce aux "possessions" des êtres humains et à l'apparition des militaires. 

    Ma plus grande déception est sans doute le placement de cette romance, qui n'avait rien à faire ici. Le personnage de Cassie rencontre Evans, et celui-ci s'avère-t-être mi-humain mi-autre. Une romance presque évidente née et on sait parfaitement qu'elle sera de retour par la suite. Un aspect Twilight assez dégueulasse, donc. La bande-son tient la route mais sans plus.

    La 5eme Vague

     

    Que dire du film?

    13/20 J.Blakeson réussit à nous charmer à travers une intrigue qui nous tient en haleine pendant ces deux heures. Des défauts majeurs tels que l'originalité peu présente à cause du très grand nombre de films sur le sujet ou la rapidité consciente à bâtir la trame narrative...La 5eme Vague reste tout de même un bon film, mais sans plus.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • En 1918, les femmes de plus de 30 ans obtiennent le droit de vote en Angleterre. Il faut attendre 10 ans, c'est à dire 1928 pour que l'équité homme-femme se fasse dans ce domaine. Il a fallu endurer un long combat pour l'obtenir, les suffragettes, les femmes revendiquant ce droit ont lutté pour l'acquérir.

    Les Suffragettes

    Sarah Gavron réalise sous l'écriture d'Abi Morgan ce film dramatique britannique qu'est Les Suffragettes. Sorti l'année dernière, cette véritable pépite historique est également doté d'un casting en béton. Meryl Streep, Ben Whishaw, Carey Mulligan ont font parti.

    Les Suffragettes

    [La suite ne contient pas de spoils]

     

    Nous sommes au cœur de l'Angleterre dans les années 1912-1913 et la question de l'égalité entre les hommes et les femmes commence à prendre une place majeure dans la société. On suit une femme banale, ouvrière, devenant petit à petit une suffragette.

    Les costumes ainsi que les lieux de tournages sont représentatifs de l'époque. C'est également le premier film qui a pu être tourné dans le parlement anglais. Londres est reconnaissable malgré la différence d'époque, on ressent justement cette ambiance particulière anglaise dans les rues. On voit bien que nous ne sommes pas en France par exemple.

    Les Suffragettes

    Après cet aspect secondaire qui participe au succès du film, notons un jeu d'acteur parfaitement maîtrisé de la part du cast. Carey Mulligan incarne à merveille cette femme tout à fait banale,  ne cherchant pas de problème qui change. Le fil rouge de l'histoire est justement ce personnage, c'est à travers ses yeux que nous voyons les conditions de vie de l'époque. Son évolution est notable puisqu'il y a des conséquences, devenir suffragette implique un dévouement total à la cause et la famille doit passer après cette cause. Cette relation avec son fils et son mari (Ben Whishaw excellent) est très bien montrée dans le film.

    Les Suffragettes

    Il n'y a pas de scènes inutiles contrairement aux films de nos jours. Le temps s'écoule à sa manière, et chaque scène est nécessaire au dénouement. Chaque dialogue a une intention, soit envers les personnages, soit envers nous. Le contexte de l'époque est assez rapidement posé, les hommes veulent rester supérieurs aux femmes.

    Ce qui fait le charme de ce film se basant sur des femmes, est le fait qu'il n'y a pas d'intention prétentieuse de féministe. Maud, le personnage principal, évolue selon sa façon de penser et elle ne donne pas d'avis sur sa position. C'est donc un film plutôt neutre nous offrant la possibilité de découvrir une époque différente de la notre, dans un contexte totalement éloigné du notre, sans mensonges. Cette sincérité est bien présente, certaines scènes sont dures, plutôt tristes, Sarah Gavron ne se prie pas de montrer sans pitié les méchancetés et les injustices de l'époque.

    Les Suffragettes

    La musique est bien répartie dans le film, on retrouve cet air principal au piano, totalement en accord avec les scènes. (Musique que vous pouvez écouter en cliquant juste sous le titre de l'article)

     

    Que dire du film?

    18/20 Un film à voir, excellent par son interprétation et sa façon de présenter l'époque. "You want me to respect the law? Then make the law respectable."

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Les spin-off sont très nombreux et de plus en plus présents dans le cinéma de nos jours, les anciens classiques sont repris pour attirer un public plus large en regroupant les fans, et les nouveaux. 

    Cette fois, c'est Creed qui nous intéresse, le nouveau film de boxe basé sur l'univers de Rocky, la saga mythique de Sylvester Stallone. Ryan Coogler est aux commandes de la réalisation malgré son manque d'expérience. 

    Creed : L'Héritage de Rocky Balboa

    Il est inenvisageable de faire un spin-off sans l'acteur qui incarne cette figure. Ainsi, Sylvester Stallone est de retour, mais en tant que second personnage principal. Il jouera le coach de Michael.B Jordan. Le casting est jeune, Tessa Thompson et Phylicia Rashad sont également présentes.  

    Creed : L'Héritage de Rocky Balboa

    [La suite ne contient pas de spoilers]

     

    Creed, le fils d'Apollo, ancien champion du monde se découvre une passion pour la boxe. Rocky sera son entraîneur après de nombreuses réflexions...

    Le trailer était assez excitant, mais finalement, le film n'est pas extraordinaire. Il se laisse se regarder sans prise de tête, mais sans plus. Il y a au moins un film de boxe par an, on se rappelle de Southpaw, exceptionnel. Et bien Creed n'est pas aussi bon que ce dernier. L'objectif est commercial, mais des aspects sont bien réussis quand même.

    Notons la belle performance de Michael B. Jordan à travers la relation aux personnages et également dans ses combats. Cette relation est bien gérée, mais on se rend bien compte qu'elle est là parce qu'elle doit l'être, parce qu'on ne peut pas faire un film basé uniquement sur des combats. Dans Southpaw, l'équilibre était parfait. Mais ici, on a la répétition d'anciens scénarios de Rocky : un rythme très lent au départ, de l'entrainement, une rencontre avec une fille et des combats... On ne peut pas vraiment juger Stallone, il est neutre comme à son habitude mais il joue correctement son rôle de coach.

    Creed : L'Héritage de Rocky Balboa

    La trame narrative n'est donc pas fameuse, mais la saga des Rocky n'est pas connue pour être dotée d'une histoire complexe. Mais par dessus tout, la prévisibilité des événements est un des gros point faible du film. La bande-son n'est pas très intéressante non plus, elle est laissée au second plan et puis on ne retrouve pas la fameuse musique propre à cette saga.

    Le point positif du film est dans les combats. Les chorégraphies et la façon de filmer ces scènes sont réalistes, on retrouve parfois la caméra juste derrière les cordes, ainsi nous sommes à la place des spectateurs et la vision n'est pas parfaite, on voit à travers leurs yeux. Mais de manière plus générale, on retrouve une certaine excitation, une certaine tension à travers ses combats, notamment à travers les ralentis et le silence régnant dans ces moments.

    Creed : L'Héritage de Rocky Balboa

     

    Que dire du film?

    10/20 Un film qui se laisse voir, mais sans réel intérêt. Je ne le conseille pas, que vous soyez fan de la saga ou pas.

     

     

     

     

     


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  • On ne la présente plus, la saga Star Wars créée par George Lucas a connu deux trilogies mythiques des années 1977 à 2005. En 2012, Walt Disney Company achète les droits d'auteurs pour plus de quatre milliards de dollars. La même journée, Lucas et le PDG de Disney annoncent une trilogie divisée en 4 ans pour 2015, 2017 et 2019. Après 3 années d'attentes avec une année 2015 vertigineusement médiatique, il est enfin sorti.

    Star Wars VII : The Force Awaken

    J.J.Abrams, le très prodigieux réalisateur des deux derniers Star Trek est aux commandes de la très périlleuse mission d'offrir aux fans le septième opus de l'immense saga Star Wars. Au niveau du casting, quelques acteurs sont de retour pour incarner à nouveau leur ancien rôle : Mark Hamill (Luke Skywalker), Carrie Fisher (Princesse Leia), Harrison Ford (Han Solo), Peter Mayhem (Chewie), et puis quelques personnages secondaires. Mais soulignons surtout la présence de nouveaux acteurs assez jeunes, Daisy Ridley (Rey), John Boyega (Finn), Adam Driver (Kylo Ren).

    Star Wars VII : The Force Awaken

     

    [La suite contient des spoilers, d’énormes spoilers]

     

    Souvenons nous d'abord des événements passés, notamment du dernier chronologiquement parlant, le VI. Luke Skywalker et la Rébellion lançait l'attaque sur l'Etoile de la mort à l'aide d'Han Solo et du très grognon Chewie, puis un combat entre Dark Vador, et son fils Luke fit rage. Finalement, Dark Sidious fut tué par le côté lumineux d'Anakin Skywalker en voulant sauver son fils.

    Lors du générique traditionnel de ce septième opus, le contexte est posé. Nous sommes 35 ans après les événements s'étant déroulés dans le VI. La Rébellion est menée par Leia, combattant la nouvelle génération d'ennemis : le Premier Ordre, dirigée par le mystérieux Snoke et son disciple Kylo Ren. La Rébellion, dépassée, ont besoin de Luke Skywalker, caché depuis très longtemps. Pour le retrouver, ils envoient Poe Dameron sur Jakku afin de récupérer la carte indiquant la position de Luke Skywalker, mais cela ne sera pas réalisable facilement puisque le Premier Ordre la recherche également.

    Star Wars VII : The Force Awaken

     

    En premier lieu, il est bien-sûr évident de souligner que Star Wars est le film le plus médiatisé et le plus attendu de cette année, ce marketing et cette publicité étaient cependant totalement maîtrisés par un trailer ne dévoilant ni plus ni moins, un simple aperçu de ce que sera le film. Ce qui est rare aujourd'hui, prenons par exemple l'exemple de Batman vs Superman, film sortant dans un peu moins d'un an, la publicité ET le trailer dévoilent tout le film, ne laissant aucun suspense aux téléspectateurs. Le défi immense d'Abrams est donc lancé.

    Star Wars VII : The Force Awaken

    La première chose dont on est satisfait, ce sont les références à l'univers de George Lucas. En effet, J.J.Abrams a beau réaliser ce nouveau Star Wars, il est avant tout un incommensurable fanatique de l'univers en lui-même. Quoi de mieux qu'un réalisateur cultivé sachant lui-même ce qui nous ferait plaisir? Il nous offre alors des éléments, à commencer par un générique, présenté de la même manière que les anciens avec la ô grande musique réalisée par John Williams. Un plaisir transcendant dès les premières secondes, de quoi faire trembler tout fan. Mais ce qui nous rend encore plus nostalgique, c'est le retour de notre duo favori : Han Solo et Chewie. Cette association légendaire étaient de base présentée comme étant de simples personnages secondaires, mais finalement, ils font parti des plus importants. On retrouve toujours cet humour irritant, exaspérant d'Han et Chewie, à notre plus grand plaisir. Quel bonheur de retrouver un ancien couple, Han et Leia, la relation qu'ils ont est fondée, très travaillée notamment grâce au personnage Kylo Ren que nous verrons plus tard. Qui dit Han Solo et Chewie dit Faucon Millenium, cet engin est de retour, encore mieux réalisé qu'avant, on retrouve un intérieur plus riche. L'univers en lui-même est toujours présent, les planètes sont toutes différentes les unes des autres, les créatures extravagantes également, on pense d'ailleurs à la triste transformation d'Anakin en Dark Vador en tuant Mace Windu dans le même décor que la planète qui se fait exploser par l'arme de la nouvelle Etoile Noire, celle ayant eu le Sénat. Autres personnages chimériques de Star Wars, R2D2 et C3PO : après une moitié de film, on ne pensait plus les revoir et pourtant...Ils sont toujours là. 

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Star Wars VII : The Force Awaken

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mais voilà, cet amour inconditionnel fait place à des défauts. On retrouve la plupart du temps une proximité ahurissante, à la limite de la fainéantise d'Abrams au niveau du contenu de l'histoire. En effet, l'histoire est peu originale, et puis les parallèles qu'il essaye d'imposer sont biens accoutrés, mais il manque un côté de folie, de laisser aller de sa part. La scène des X-Wing dirigés par Poe pour détruire la nouvelle Etoile Noire est un copié-collé parfait, simplement révolutionné, amélioré par les technologies et les effets spéciaux d'aujourd'hui. Les objets volants étaient d'une précision accrue déjà à l'époque, mais ils sont d'une beauté qu'on ne pourrait représenter aujourd'hui.  

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Qui dit défauts, dit également points forts. Les personnages sont maîtrisés avec une expertise nouvelle. Ce traitement particulier permet de passer le flambeau à la prochaine génération. Comme le disait Lucas "Il est maintenant temps pour moi de passer Star Wars à une nouvelle génération de réalisateurs, je pense qu'il était important de mettre la transition en place de mon vivant." il en est de même pour les personnages. Les anciens comme Han Solo accompagnent les nouveaux personnages en leur offrant la meilleure expérience possible pour la suite. Les deux nouveaux, Rey et Finn offrent d'énormes possibilités pour la trame narrative future. On retrouve en Rey une femme forte, naturellement douée, on pourrait voir en elle une Anakin. Et puis Finn nous offre, pour la première fois, la découverte de l'aspect humain des Stormtroopers. C'est en effet un Stormtrooper s'étant rebellé contre les idéologies du Premier Ordre, on voit en lui un comique mais qui sait être sérieux. Ces deux personnages sont traités de manière à avoir une relation presque issue d'une destinée, comme s'ils étaient fait pour être ensemble. Cette symbiose fait d'eux des personnages qui deviendront mythiques par la suite. Nous avons évoqué R2D2, et bien ici, ce n'est plus lui le roi, mais BB8. Ce parallèle est parfaitement réussit, on voit en lui un robot plus attachant et plus humain que l'ancien. Son physique, une boule sur une autre boule permet d'améliorer le côté filmique en faisant tourner la caméra sur elle-même. Sa touche d'humour est d'autant plus meilleure.

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Mais la déception au niveau des personnages, c'est bien-sûr Kylo Ren. Présenté comme étant un méchant far, se rapprochant de Dark Vador, la seule chose qu'il est : un fanatique groupie de Dark Vador... Tellement faible qu'il se fait blesser par Finn, un stormtrooper qui nettoyait le vaisseau... Ses motivations sont loins d'êtres nobles, c'est un genre de looser, mais vous me direz "il possède une voix adéquate à jouer ce méchant!" oui, mais, à partir du moment où il retire son masque, ce rôle de bad-guy ne lui va plus! 

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Le jeu des acteurs est fondé, les différentes créatures ou bien les droïdes retrouvent leur voix d'origine, pour le bien de nos oreilles. Cependant on pourrait critiquer un manque de combats au sabre laser, l'arme principale du Jedi. Ils ont tous été tué mais malgré tout, nous n'avons pas assez cette dimension Jedi propre à l'univers. La bande-son est agréable, mais encore une fois, il y a un manque de créativité, la plupart des musiques sont reprises des anciens opus.

    Star Wars VII : The Force Awaken

    J.J.Abrams est très bon en déplacement de caméra et en zoom. On a donc très souvent ces plans partant d'un zoom fort sur un personnage, reculant petit à petit jusqu'à voir où il se situe, souvent en deux ou trois étapes. C'est ce qu'on retrouve au début lorsque Rey escalade le vaisseau en ruine. Nous sommes également très amusé, diverti naturellement par le film grâce aux priorités données par le réalisateur, notamment des dialogues utiles, des scènes ayant un intérêt. 

    Star Wars VII : The Force Awaken

    Il faut bien-sûr évoquer les parties les plus importantes du film. Le premier twist nous révèle l'identité de Kylo Ren, qu'on ne pouvait deviner sans le dialogue entre Leia et Han Solo. C'est d'un côté une très bonne idée de donner une identité relative aux personnages que nous connaissons, mais d'un autre côté, cela engendre à nouveau une répétition narrative nous rappelant exactement la relation Dark Vador-Luke Skywalker. On en arrive donc à une prochaine révélation, elle aussi fondamentale au film et au titre, c'est la question de l'identité de Rey : on apprend qu'elle possède des pouvoirs de Jedi, qu'elle est très douée, un peu trop justement. Kylo Ren essaye de lui soutirer des informations par la pensée, et elle résiste parfaitement presque sans forcer. Notons également la présence d'un Stormtrooper contrôlé par Rey lorsqu'elle est attachée (ce Stormtrooper a été joué par Daniel Craig). Rappelons-nous de la prophétie disant : "Complètement vaincu par n’importe qui le côté obscur ne peut pas, mais seulement par l’élu.  Et qui peut donc être ce fabuleux Jedi ? Savoir, je ne sais, mais pas encore nait, il ou elle est. Un être de pure Force, l’élu sera, plus puissant qu’aucun autre Jedi dans l’histoire." et si c'était elle? Affaire à suivre. Le dernier twist majeur est la mort, prévisible d'Han Solo. Sa vieillesse faisait en sorte qu'on pouvait presque être certain que ce serait son dernier Star Wars, il était d'abord annoncé comme étant un personnage secondaire, mais il s'avère qu'il passait parfaitement le flambeau lors de cet opus. Mais l'autre moyen de deviner cette mort était encore une fois la relation Dark Vador-Luke...

    Et puis finalement, la fin très intéressante. Mark Hamill était invisible dans le trailer, on le découvre donc pour la première fois à la toute fin du film. On reconnait parfaitement en lui l'homme qu'il était, et le film se termine par Rey offrant le sabre laser d'origine à Luke. Cette scène est riche en émotions, il n'y a ni dialogue, ni bruitage dessus. Uniquement une musique, et une caméra aérienne en rotation au dessus des personnages ressemblant aux plans du Seigneur des Anneaux.

    Star Wars VII : The Force Awaken

     

     17/20 Un VIIe opus signant parfaitement le début de la trilogie, introduisant à merveille la nouvelle génération de personnages. Un défaut au niveau du scénario, un peu trop crispé et basé sur la IVe et VIe partie. De nombreuses questions comme l'interêt de Luke, le méchant Snoke, ou bien Rey sont présentes, et il va falloir attendre mai 2017 pour en obtenir les réponses! 

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le roi du déguisement, c'est bien Johnny Depp. Après ses plus grandes transformations en Edward aux mains d'argent, Jack Sparrow, le Chapelier Fou... Il est de retour en gangster. Ce film ayant eu une portée internationale pour sa publicité et son trailer diffusé il y a 8 mois, il est enfin sorti en salle il y a quelques semaines. 

    Black Mass, un Johnny Depp flamboyant

    Scott Cooper, un acteur convertit à la réalisation décide de s'inspirer du livre Black Mass : The True Story of an Unholy Alliance Between the FBI and the Irish Mob de Dick Lehr et Gerard K. O'Neil. Pour mettre à bien son projet, qui de mieux que Johnny Depp pour incarner le gangster James J. Bulger? Des acteurs comme Kevin Bacon (X-men, Following), Benedict Cumberbatch (Star Trek, Imitation Game), ou bien Joel Edgerton (Star Wars II, Gatsby le Magnifique) sont présents.

    Black Mass, un Johnny Depp flamboyant

    C'est simplement l'histoire de la vie de James J. Bulger dans les années 70 au sein du gang de Winter Hill, un gangster, aidé par son ami du FBI.

    [La suite ne contient pas de spoiler]

     

     Black Mass (ou bien Strictly Criminal), un film qui a été surestimé même si les qualités premières sont là. 

    Le film est basé presque entièrement sur le jeu des acteurs, sur un casting imposant. Johnny Depp est incroyable, comme on pouvait le deviner, et les autres également. On peut alors voir ces acteurs réputés tourner de nombreuses scènes ensembles, apportant un intérêt soudain pour le téléspectateur. La qualité réside aussi dans l'originalité de la manière de raconter l'histoire. Les témoins, les amis ou bien les simples connaissances du gangster témoignent de leur passé en relation avec lui. Le film est basé sur des témoignages racontés par des témoins de manière à enchaîner des flash-back dans un ordre logique. Ainsi on découvre la vie du gangster, mais également celles des autres, de ceux qui témoignent. Certaines scènes, comme par exemple les discussions à table entre James et sa famille, ses amis... Ou bien les moments de non-répit, lorsqu'il n'hésite pas à tuer les autres. Mais sinon, la trame narrative est plutôt vide...

    Black Mass, un Johnny Depp flamboyant

    La faiblesse du film est clairement son défaut à raconter une histoire intéressante. On a beau avoir un casting d'enfer, une originalité dans la manière de la raconter, si le fond n'est pas là, à quoi bon? En effet, la fraîcheur n'est pas là, l'envie de copier Scorsese est présente et le film est une compilation de scènes presque inutiles, déjà-vu, sans suspense. L’intérêt est nul, sinon basée sur une amitié et une relation pas assez profonde avec un agent du FBI. Des articulations de l'histoire, du récit vraiment courtes, comme une envie pressante de terminer le film. La possibilité de créer une oeuvre excellente avec le casting et l'idée était possible, mais c'est malheureusement un pâle fantôme qui en ressort. Le traitement des personnages est horrible, à part James, le caractère des autres n'est pas vraiment soigné. Cette accumulation de personnages qui meurent ou qui suivent bêtement James est à la limite de l'inutile. Le problème est donc l'originalité de la trame narrative, du vu et du revu, ce qui entraîne une envie de voir le film se terminer au plus vite.

    Black Mass, un Johnny Depp flamboyant

     

    12/20 Un film structuré et soigné par son casting possédant le défaut majeur de l'histoire ennuyante. 

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Moby Dick, fiction inspiré de faits réels, est une épopée digne de son auteur, Herman Melville. Après l'échec de l'adaptation en film de 2010 produite par The Asylum, c'est un autre réalisateur qui tente sa chance. C'est Ron Howard qui est aux ficelles du film, et il faut dire qu'il se débrouille sacrément bien pour un réalisateur méconnu du grand public (Apollo 13, Da Vinci Code). Il réalise donc Au cœur de l'océan.

    Au Cœur de l'Océan, une ballade en mer.

    Pour attirer un grand public, il faut bien évidemment ce qu'il faut avec : un casting en béton. Et là, on peut dire qu'il l'est vraiment. Chris Hemsworth aka Thor, Ben Whishaw dans Spectre ou bien la série London Spy (que je conseille), Cillian Murphy qu'on peut retrouver dans les œuvres de Nolan comme la trilogie des Batman ou bien Inception. Tom Holland, le prochain Spiderman...Que demander de plus?

    Au Cœur de l'Océan, une ballade en mer.

    En 1819, le commerce d'huile de baleine est majeur et rapporte énormément. George Pollard, le capitaine et Owen Chase, son second doivent alors naviguer à bord du Essex pour rapporter le plus de tonneaux possibles, mais tout ne se passera pas comme prévu...

    Au Cœur de l'Océan, une ballade en mer.

    [La suite ne contient pas de spoilers]

     

     Un film d'aventure aussi rare qu'on pourrait le penser de nos jours, et une réussite fondée par des éléments simples, peut-être la clé du succès pour ce réalisateur ayant produit des navets comme Apollo 13 ou Da Vinci Code...

    On peut bien évidemment souligner la qualité filmique du film dans le sens des scènes, toutes ayant un but philosophique dépassant la seule distraction d'aventure qu'on pourrait nous offrir. En effet, l'idée suit point à point les différentes péripéties présentes dans l'oeuvre de Merville. Et puis l'histoire, racontée en basculant du témoignage du témoin aux flash-back nous fait penser à Titanic, présenté de la même manière avec la vieille survivante racontant son histoire. Les émotions, et la vie des naufragés sont perceptibles, on vit ce cauchemar avec eux. L'histoire a beau être simpliste, elle ne s'arrête pas à une simple réadaptation, les conditions de vie poussées à l'extrême sont montrées. 

    Au Cœur de l'Océan, une ballade en mer.

    Chris confirme parfaitement son rôle, il peut dépasser ce dieu qu'il joue avec lequel il est devenu une star. Au delà des clichés de navigation qu'on voit comme par exemple dans Pirates des Caraïbes, ce film nous offre beaucoup plus de profondeur dans les étapes de navigations, de démontages de voiles par exemple. La beauté des plans, par exemple en pleine tempête ou bien au crépuscule sont dignes de grands tableaux, on les admire malgré la condition des naufragés. Le message que passe ce film est sur la condition humaine, la fragilité des Hommes face à la nature, face à l'inconnu.

    Au Cœur de l'Océan, une ballade en mer.

    Malgré tout cela, le film peut paraître long, mais son développement est nécessaire, toutes les étapes le sont. C'est peut-être ce qui pose problème, mais il faut aujourd'hui apprendre à voir des films longs.

    18/20 La force du film est l'harmonie entre scènes spectaculaires, survie des naufragés, et dialogues nécessaires. Malgré sa longueur, l'équipage nous emporte très loin à la découverte de la mer, et du fameux "Moby Dick".

     

     

     

     

     


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  • Probablement un des meilleurs réalisateurs combinant parfaitement un style visuel particulier et un design accru, Guillermo del Toro nous propose quelque chose de différent de son habitude. Après des films comme Hellboy, Pacific Rim, Le Labyrinthe de Pan...

    Le voilà de retour avec Crimson Peak, film non-qualifiable par ses éléments tellement divers et variés. Le film est censé être un film d'horreur, mais il est qualifié de "romance gothique" par son réalisateur, et on le comprend.

    Crimson Peak, la banalité des clichés

    Tom Hiddlestone, le fameux Loki de Thor est présent. Notons également la présence de Jessica Chastain (récemment dans Seul sur Mars), Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles de Tim Burton) et puis Charlie Hunnam (Jax Teller dans Sons of Anarchy).

    Crimson Peak, la banalité des clichés

     

    [La suite contient des spoilers]

     

     C'est un film soigné, mais pas dans son ensemble...

    Commençons d'abord par les points positifs du film. Les lieux sont d'une beauté incroyable, le manoir au début et le château en ruine plus tard sont absolument sublimes. Guillermo del Toro a particulièrement été précis  et fidèle dans cet aspect, la profondeur des plans et des qualités filmiques. En effet, chaque scène, chaque plan est filmé de manière théâtrale, presque picturale. La splendeur est retrouvable à chaque seconde, et il ne s'arrête pas à l'image. Les dialogues sont dotés d'un romantisme et d'une sincérité somptueuse, les costumes aident bien évidemment à plonger au XIXe siècle. Le film est réellement centré sur quelques personnages, ce qui rend les jeux d'acteurs plus intenses et plus travaillés, Jessica Chastain est particulièrement brillante dans son rôle de sœur machiavélique. Del Toro rend son décor mouvant, les personnages ont beau se déplacer, on a l'impression que tout est en mouvement, pas uniquement le personnage. C'est un style qui lui est particulier et qu'on peut retrouver dans le Labyrinthe de Pan. Enfaîte, tout les détails sont soignés, comme par exemple la neige qui tombe en plein milieu du château, mais ce film est dominé par ses défauts...

    Crimson Peak, la banalité des clichés

    Son premier défaut est sa longueur. Le film a beau être harmonieux à certains moments, il est bien trop long pour son histoire. La prévisibilité narrative est très très très très très très présente, elle est même omniprésente. Mais Del Toro est un maître du suspense, on n'en retrouve pourtant vraiment pas ici. L'histoire est bien trop classique, elle nous rappelle parfois La dame en noir de Tom Harper. Au delà du manque majeur de la trame narrative, on a parfois l'impression d'une surdose constante d'effets speciaux, et également de bruitages. Le silence est inexistant au film, et pourtant c'est de l'épouvante. Les bruitages sont présents du début à la fin accompagnant une musique, qu'on peut qualifier de parfaite (le piano). Les effets spéciaux sont répétitifs, et la fin est vraiment ce qui nous reste en bouche, cet arrière-gout amer d'avoir vu un film magnifique avec une histoire bancale. Un regret certain.

    Crimson Peak, la banalité des clichés

     

    9/20 Il est vraiment dommage qu'un potentiel de film parfait puisse être gâché par les éléments les plus importants pour un film et pour le spectateur : la trame narrative et l'horreur indifférent ici. 

     

     

     

     


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  • L'univers du rap, la dextérité à employer des mots adéquats en les faisant danser... Cet homme, ce génie, en est la cause. Eminem est un rappeur américain influant à partir des années 2000, et son histoire est particulière. En 2002, 8 Mile est produit, et est inspiré de sa vie.

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    Curtis Hanson, fameux créateur de L.A Confidential réalise 8 Mile, et pour enluminer son projet, il propose un casting de haut niveau. On y retrouve Kim Basinger avec qui il a déjà travaillé, Mekhi Phifer (plus récemment Max dans Divergente), la très regrettée Brittany Murphy (Sin City)... Et puis le majestueux Marshall Mathers aka Eminem.

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    En 1995, Jimmy Smith Jr aka "B-Rabbit" rêve de réussir dans le rap malgré son problème majeur de couleur. Vivant à Detroit, dans une zone séparant blancs et noirs, qu'on appelle "8 Mile Road", il doit traverser et supporter les problèmes familiaux, sentimentaux et professionnels.

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

     

    [La suite pourrait contenir des spoils]

     

    J'ai beau avoir regardé ce film une dizaine et une dizaine de fois, j'en sors toujours épaté...

    On peut voir 8 Mile de deux façons différentes. Soit on compare tout les éléments du film avec la vie réelle d'Eminem pour déterminer si oui ou non on peut considérer le film comme biographique, ou bien... On le considère comme un film normal et on en profite. En effet, de nombreux films sur des chanteurs, artistes ont vu le jour, mais avec des acteurs différents de l'artiste. L'avantage, c'est qu'on a ici Eminem lui-même pour jouer dans la production! Et il faut dire qu'il s'en sort plutôt bien même si il affirmait que le film est semi-biographique, et on le comprend, parce qu'on peut clairement avoir pitié de lui dedans! Il y a donc certains aspects de sa vie comme sa relation ambiguë avec sa mère (Deborah), une relation chaotique avec sa petite-amie (Kim, sa femme dans la vraie vie), une relation adorable avec sa petite sœur (qui ressemble énormément à Hailie, sa fille), et puis l'évolution compliquée dans le rap. Mais ce n'est pas simplement une accumulation d'événements. 

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    C'est un film perspicace dévoilant la réalité et uniquement la réalité. On est plongé dans une époque où des étiquettes sont posées sur les genres musicaux : le rap est une musique noire. Il est donc quasiment impossible pour un rappeur blanc de s'imposer. Au début du film, B-Rabbit participe à une battle locale de rap, où les mots sont des poings. Mais la pression du public, de majorité noire fait en sorte qu'il ne puisse rien dire, et sous la peur, il abandonne. Il sera confronté à de nombreux problèmes, mais la véritable volonté du film est de nous dire de ne jamais abandonner et de toujours croire en nos rêves. 

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    Soulignons la bande-son exceptionnelle produite par Eminem, et la venue d'une musique aujourd'hui connue de tous, ayant même obtenu l'oscar de la meilleure chanson originale en 2003 : Lose Yourself. Les années 90 sont riches en rap, on peut donc entendre d'autres artistes comme les Wu-Tang Clan, Mobb Deep, The Notorious BIG...etc.

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    Les défauts sont vraiment compliqués à trouver dans ce film. Il y a beau ne pas avoir énormément d'actions, tout est dans la gestion du personnage principal et la façon de l'incarner. Eminem joue à la perfection son rôle malgré son manque d'expérience dans le domaine cinématographique, Kim Basinger est tordue comme il faut, Mekhi Phifer et ses dreads représentent Proof (le meilleur ami tué d'Eminem), et la regrettée Brittany Murphy est épatante. On peut également liker la performance des opposants d'Eminem pendant les battles comme Papa Doc.

    Eminem, acteur engagé : 8 Mile (2002)

    18/20 C'est un film que je conseille à tout fan de musique, de rap, d'Eminem mais également à ceux qui veulent juste découvrir comment était Detroit il y a 15 ans. C'est un film qu'on peut considérer comme étant époustouflant, à la limite du chef-d'oeuvre. Eminem est aujourd'hui toujours assit sur son trône, attendant qu'un autre rappeur le déloge. Son histoire, et ses paroles trash, sincères le mènent haut. Très haut.

     

     

     

     


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