• Époustouflant. C'est tout ce qu'on pourrait dire de ce nouveau film d'horreur, genre du cinéma très populaire aujourd'hui notamment grâce à quelques génies comme Wes Craven, James Wan, Hitchcock (pour remonter aux origines). Dans le noir est un film très médiatisé, notamment parce qu'un des producteurs du film est James Wan, le maître de l'horreur. David F. Sandberg réalise le film pour le plaisir de tous. En 2013, il réalise un court-métrage intitulé Dans le noir, si vous ne l'avez pas vu, c'est le moment de vous procurer des frissons extrêmes (https://www.youtube.com/watch?v=Oq5eh2d1BIc). Cela est intéressant parce qu'il est libre d'adapter son court-métrage en long-métrage comme il le désire, et surtout parce qu'il sera réalisateur d'Annabelle 2.

    Dans le noir

     

    "Les films d'horreur c'était mieux avant", et bien là, vous ne serez pas déçu. Vous en avez marre des scénarios classiques d'exorcisme et de possession? Tant mieux, parce que moi aussi. Même si James Wan faisait ça magistralement dans Conjuring 2, Dans le noir est un des films d'horreur moderne qu'on attendait, flippant et original à la fois. Le scénario est bien construit, on découvre les différentes ambitions des personnages assez rapidement, et surtout, ça ne traîne pas. Contrairement à d'autres films où on doit attendre longtemps avant d'avoir une scène horrifique, Dans le noir nous plonge tout de suite dans une scène (celle qu'on peut voir dans le trailer, dans l'usine de poupées). Et cela n'est pas valable uniquement pour l'introduction, l'horreur est présent très fréquemment, rendant l'ambiance du film dangereuse pour nous et pour les personnages à tout moment.

    Dans le noir

    Ce jeu de lumière est sincèrement fascinant. Faire apparaître la créature quand la lumière s'éteint, et la faire disparaître quand la lumière est allumée est un concept génial. Concept qu'on nous fait découvrir dès le départ. Le point faible de cette créature nous ait offert quasiment instantanément : la lumière. Les personnages sont loin d'être des stéréotypes des personnages types de l'horreur, et Rebecca est un personnage intriguant du film parce qu'elle a déjà vécu les horreurs que vit son petit-frère aujourd'hui, les possibilités de faire un second film sur son enfance serait fortement probables. Le petit-frère, Martin, est en quelque sorte martyrisé par sa mère, discutant avec la créature comme si elles étaient amies. L'intelligence de Martin est sûrement la chose la moins crédible du film. Le personnage est bien trop intelligent pour son âge et déduit des choses là où il devrait être réduit à l'état de peur.

    Dans le noir

    En bref, Dans le noir s'inscrit dans la lignée des bons films d'horreur avec une gestion originale du concept et une structure soignée. 

     


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  • Le fils de Ridley Scott réalise Morgane, un film de science-fiction plutôt intéressant dans sa manière de se différencier des autres films du style comme Ex Machina.

    Synopsis : Morgane est une création futuriste créée en laboratoire. Tout se déroule correctement, mais un jour, un accident tragique a lieu et Lee Weathers vient enquêter sur l'élimination ou non de cette "personne".

    Morgane

    Le film se distingue des autres films par sa capacité à mettre en avant d'autres sujets que l'envie de se rebeller et défier les humains. En effet, on a l'impression en regardant le film que Morgane, un être crée par la magie de la science, est humaine, ou du moins a des relations plutôt normales avec son entourage. Elle a des amis, et même une mère. Tout repose alors sur le jeu des sentiments : une personne créée artificiellement peut-elle éprouver les mêmes genres de sentiments qu'une personne "normale"? C'est la grande question morale que soulève le film.

    Morgane

    Les acteurs sont tous, plutôt convaincants. Lee Weathers, interprétée par Kate Mara incarne un personnage assez effacé qui se doit de remplir sa tâche : évaluer si oui ou non Morgane peut continuer à vivre. On retrouve alors un contraste entre son personnage et les autres/la famille de Morgane. Mais Morgane est avant tout un film à huit-clos, tout se déroule dans un lieu où nous connaissons tout les personnages présents, et personne ne part réellement en ville ou quelque part où des figurants peuvent apparaître à l'écran. Le film prend des risques là où les autres films ont préféré s'abstenir, et c'est ce qui fait le charme du film.

    Morgane

    En bref, Morgane est un film divertissant prenant énormément de risques, rendant le film plus passionnant que d'autres. Les personnages sont fascinants et ce huit-clos offre des scènes stressantes quelques fois.


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  • Retrouvez ma critique de The Magnificent Seven sur Addictedtoseries.com

    http://www.addictedtoseries.com/2016/10/movie-magnificent-seven-notre-critique.html#.V--gZvCLTIU


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  • La saison 2 de Narcos a pris fin récemment, The Infiltrator est donc passé incaperçu puisque le film traite également du baron de la drogue Pablo Escobar, sans nous le montrer directement, notamment à travers son cartel. Inspiré d’une histoire vraie, le film fait son effet  même s’il est assez long.

    The Infiltrator

    Bob est un homme habitué aux infiltrations, il arrive dans une période où la retraite est envisageable mais il décide d’effectuer une mission, probablement la plus importante de sa vie puisqu'elle permettra de démanteler peut-être des centaines de narcotrafiquants et banquiers affiliés à Pablo Escobar et au trafic de drogues.

    The Infiltrator

    Si vous vous attendez à voir Pablo Escobar, oubliez. Parce que vous ne le verrez pas. On se concentre sur Bob, interprété par l’excellent Bryan Cranston, cet agent infiltré ayant une famille, mais avant tout un métier qu’il chérit. Ce film est différent des autres dans sa manière de nous montrer les criminels. Ils sont à la fois montrés comme étant mauvais, mais également comme des êtres humains. Et malgré une expérience énorme de la part de Bob, il s’attache à certaines personnes, posant alors un questionnement moral sur ce qu’il doit faire ou non.

    The Infiltrator

     

    Les personnages sont intéressants, heureusement, puisque le film est très long. Il manque de rythme, avec des scènes inutiles, ou alors beaucoup trop longues. Mais heureusement que Bryan Cranston est là, il porte à bout de bras son rôle, et de quelle manière ! On retrouve dans la réalisation de l’américain Brad Furman une forme d’action, non-nécessaire mais là pour de bonnes raisons. La violence n’est pas si importante que ça, les dialogues le sont. Et ils sont souvent concis, nous permettant de comprendre facilement les enjeux de chaque scène.


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  • En 1919, les familles se reconstruisent petit à petit après les décès tragiques de leurs proches.  Durant cet après-guerre, Anna essaye de faire son deuil, quand elle aperçoit un étranger sur la tombe de son mari. Réalisé par François Ozon, Frantz est un film dramatique germano-français passionnant.

    Frantz

     

    Les films basés sur l’après-guerre ont souvent une certaine similitude, un plan scénaristique qui est suivi et qui fonctionne très bien peu importe que nous l’ayons déjà vu ou non. Mais François Ozon se met en danger et innove, en utilisant tout d’abord le noir & blanc, un aspect qui est pour lui fondamental à cette période. En effet, on pourrait associer le noir & blanc aux flash-back, mais ici, c’est plutôt l’inverse. Les flash-back sont en couleurs, peut-être pour exprimer la certaine joie présente pendant ces scènes.

    Frantz

     

    Pierre Niney joue cet étranger d’une manière déconcertante, on ressent sa fragilité et les émotions passent très bien. Notamment parce qu’il est en contact avec  la famille de Frantz, le fiancé décédé d’Anna. C’est alors une véritable amitié qui se créer entre eux, pourtant fortement opposés de nature : Adrien étant français, et la famille de Frantz allemands. C’est également un point important du film : comment accueillir un français en territoire allemand, lui qui était en guerre avec eux il y a à peine 1 an ?

    Frantz

     

    La musique est également un aspect majeur du film, elle est présente de manière interne et externe, et la Nocturne de Chopin résonne grâce au talent musical de Pierre Niney. Des émotions sont liées aux musiques, et les personnages y sont très attachés. Le film est néanmoins peut-être trop long, on pourrait facilement le conclure en 1h15, mais François Ozon a décidé d’aller au bout de ses idées, et conclue son film sans laisser une once de questionnement sur ce qu’il se passe.

    Frantz

     

    En bref, Frantz est un film d’une intelligence rare aujourd’hui, avec des acteurs talentueux, une bande-son plus qu’agréable et un scénario touchant, bien écrit. 


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  • 27 ans et un talent fou, autant controversé que talentueux, Xavier Dolan avait frappé fort en 2014 avec un film à succès intitulé Mommy. En 2016, il est de retour dans le très attendu Juste la fin du monde, adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il créer enfin un film qui ne peut être départagé aussi négativement les critiques comme ces films précédents. 

    Juste la fin du monde

    Et si un membre de votre famille partait pendant une très longue période, et revenait 12 ans plus tard dans le but d'annoncer qu'il allait mourir, que feriez-vous? C'est ce sur quoi le film nous fait réfléchir en prenant le point de vue de chaque personnage. En effet, respecter la pièce de théâtre revient à garder la situation du temps : c'est à dire ici, une journée. 

    Juste la fin du monde

    Xavier Dolan a beau être surcoté sur tout les autres films qu'il a pu réaliser, celui-ci est le seul qui a un réel mérite, parce qu'il frôle le chef d'oeuvre. Que ce soit au niveau de la réalisation ou du montage, avec l'utilisation presque abusive du focus et du flou, la gestion des musiques très bien organisée dans la manière d'exposer des flashback. On retrouve également un véritable travail dans l'utilisation de la lumière, on a à la fois un sombre constant et une petite touche de luminosité qui s’accommode avec merveille aux thèmes sombres du film. Les véritables succès restent quand même l'écriture des dialogues, et ce scénario très bien dirigé. On a beau se retrouver dans une seule journée, avec un seul objectif raconté dès le départ (annoncer sa mort), le vide se comble assez vite lorsque nous rencontrons sa famille, les membres de celle-ci étant tous aussi compliqués les uns que les autres.

    Juste la fin du monde

     

    Nous devrions surtout parler de ce casting phénoménal du film. Marion Cotillard décevait souvent et n'arrivait pas à s'imposer réellement, ou du moins sans évolution constante. Mais elle est ici d'une douceur et d'une subtilité époustouflante. Léa Seydoux incarne cette sœur qu'il n'a jamais connu, qu'elle interprète de manière sauvage, presque délibérément à ce qu'on pouvait s'attendre d'elle. Gaspard Ulliel a cette capacité à pouvoir s'effacer totalement jusqu'à devenir un fantôme, et pourtant, jouer de manière incroyable avec sa gestuelle et ses expressions faciales. En passant par une Nathalie Baye émouvante, on a la crème de la crème : Vincent Cassel. Probablement une des carrières les plus épatantes du cinéma français, une filmographie qu'on ne compte même plus, et pourtant un talent toujours présent et cette manière de s'exprimer propre à lui qui rend son personnage à la fois insupportable et touchant.

    Juste la fin du monde

    En bref, Juste la fin du monde est une pépite du cinéma francophone, avec un casting fabuleux, des émotions à gogo, des dialogues qui coulent à flots, et une réalisation soignée. Ne pas se poser de questions et aller voir le film, même pour ceux qui n'apprécient pas Xavier Dolan (comme moi). 

     


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  • Retrouvez ma critique d'Insaisissables 2 sur http://www.addictedtoseries.com/2016/07/movie-insaisissables-2-notre-critique.html#.V5kVdbiLTIU


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  • Déjà aux commandes des deux premiers opus, James DeMonaco impressionnait avec son idée originale de purge une fois par an, tout est permis pour une nuit. Cette fois-ci, le film dégringole et sombre avec la purgeAmerican Nightmare 3 met en scène un échec pourtant bien parti.

    Léo Barnes doit prendre soin de la Sénatrice Charlene Roan, qui est en tête de la prochaine élection présidentielle. Cela devrait être la dernière purge puisqu'elle est opposée à ce concept depuis l'assassinat violent de sa famille lorsqu'elle était plus jeune. 

    American Nightmare 3 : Elections

    [La suite ne contient pas de spoilers]

    James DeMonaco prend le risque de nous offrir pour une seconde fois un personnage que nous connaissions déjà grâce au second opus. Le pari était risqué après le changement soudain entre American Nightmare 1 et 2. C'est un risque à moitié soulagé. A moitié soulagé car Frank Grillo est un très bon acteur rentrant à merveille dans son personnage, on prend alors plaisir à le voir à l’écran. Mais malheureusement, le scénario est d'un brouillon et d'une prévisibilité déconcertante. On pourrait d'office dire qu'il ne mourra pas. 

    American Nightmare 3 : Elections

    L'ambiance pesante, malsaine que nous pouvions ressentir lors de scènes des opus précédents n'est plus présente. Tout est devenu très artificiel. DeMonaco est un fan de l'esthétique, c'est ce que nous pouvons voir dans ses nombreuses mises en scènes dans le film, cependant, tout cela est devenu presque systématique et quasiment inutile. Lors des films précédents, nous pouvions voir le banquet où tout devenait théâtralement bordélique, ou bien un théâtre de prisonniers qu'il faut purger. Nous nous retrouvons ici face à un simple détournement à travers la religion. D'autant plus que le thème n'est pas traité en profondeur, rendant ainsi le récit trop léger.

    American Nightmare 3 : Elections

    Les dialogues sont beaucoup trop nombreux, et les personnages beaucoup trop clichés. Chacun d'entre eux incarnent une idée qui ne change pas, comme s'ils étaient figés dans le temps. Ce qui est bien évidemment problématique pour des humains en 2025. Le film est également un moyen de poser ce parallèle évident avec les présidentielles américaines qui ont lieu. Le récit politique est néanmoins assez discret.

    American Nightmare 3 : Elections

    En bref, American Nightmare 3 est un divertissement à la limite du navet mais sachant tout de même captiver le spectateur à travers une histoire possédant un point A et un point B, qu'il suit aveuglement. Le manque de profondeur dans ses idées rend tout le concept artificiel et très mauvais. 

     

     

     

     


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